Parenthèse uruguayenne

Publié le par Ophelie

Une petite parenthèse dans mon voyage pour visiter un pays pas du tout au programme: l'Uruguay...
Reprenons dans l'ordre: la dernière fois, j'étais à Salta, et il faisait beau. Mais pas le lendemain, jour prévu pour me relaxer au bord de la piscine. C'est pas très grave: j'ai mis le blog à jour, trié mes photos, terminé de me débarrasser de mes bactéries boliviennes, booké mon bus pour Buenos Aires, sympathisé avec les Israeliens de mon dortoir qui m'ont fait l'immense plaisir de me faire changer d'opinion sur leurs compatriotes en étant juste adorables et respectueux, ah oui, et j'ai redécouvert le plaisir d'aller au supermarché, de choisir mes légumes et de me faire ma petite salade, plaisir oublié depuis mon départ de France, les restaurants péruviens et boliviens étant si peu chers... Enfin bref, bonne journée, comme il en faut souvent pour garder le rythme. Le soir, c'était barbecue, bière et musique locale à l'hôtel, entourée d'Argentins, Espagnols, Israëliens ou encore Américains. Lorsque la soirée évolue, il est presque trois heures, et je fais l'impasse sur la prochaine étape, la boîte de nuit. Et le lendemain, c'est parti pour 22 heures de bus pour Buenos Aires, en cama, le top, j'ai pas regretté le petit supplément,  j'ai dormi toute la nuit...

Arrivée à Buenos Aires, je saute dans le métro pour rejoindre Palermo, mon quartier favori, et m'installe dans le Backpackers du coin. L'après-midi se déroule tranquillement, et le soir, je retrouve Mark, rencontré au Laos, avec son pote Rob, qui vient d'arriver, veut s'installer ici, et a découvert la nightlife locale, donc est encore en train de récupérer... Nous partons dîner dans le quartier, et c'est la redécouverte du vin Argentin, bon, pas cher, juste pour lui, je pourrais vivre ici! Le lendemain, je pars faire du lèche-vitrine, et oui, trois mois à porter les même vêtements, j'en ai marre... et Palermo est un paradis, c'est plein de boutiques de créateurs qui font des vêtements pas chers. Mais je n'ai ni l'argent, ni la place, et je suis restée raisonnable... Puis je retrouve Carolina.  Après un café Plazza Serrano, nous partons écouter un récital de chant baroque à l'autre bout de la ville. Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais c'était superbe, et Carolina a été encore une fois un excellent guide.

Et on y arrive, mercredi, c'était le départ pour l'Uruguay. Je vais rendre visite à Javier, rencontré au Pérou, et qui vit à Montevideo, mais en chemin, je fais une étape dans la petite ville de Colonia, qu'on m'a chaudement recommandée. Pour aller en Uruguay, c'est simple, on prend le bateau à Buenos Aires, au port, on reçoit un tampon d'entrée, et c'est le seul et unique passage au douane. Quand on descend du bateau, une heure plus tard, on a changé de pays. L'Uruguay, c'est un tout petit pays coincé entre deux géants sud-américains: le Brésil et l'Argentine. Il est très peu touristique, et sans Javier, j'avoue que je n'aurais même pas pensé un instant l'inclure dans mon trajet. Et pourtant, quand on arrive à Colonia, et plus particulièrement avec un temps aussi magnifique que celui que j'ai eu mercredi, on tombe sous le charme. Après le cahos de Buenos Aires, c'est un havre de paix, le centre historique est plein de charme, et deguster son repas au soleil face à la rivière, mmmh! Je passe l'après-midi à flâner dans le centre, à lire en regardant les pêcheurs, à juste profiter de l'atmosphère particulière de cette petite ville un peu hors du temps. Le soir, c'est pizza à l'hôtel avec d'autres voyageurs. Tout le monde est là pour se reposer, l'ambiance est calme et agréable.

Le lendemain, je passe la matinée à profiter du soleil dans le patio de l'hôtel, puis je prends le bus pour la capitale, Montevidéo. L'Uruguay, c'est tout petit, et le bus traverse une bonne partie du pays. Et c'est pas terrible: ça ressemble au Limousin (oui, oui, avec les vaches et le plat), avec de temps à autres des palmiers pour que ce soit quand même un peu exotique! J'arrive à Montevideo sous une chaleur d'enfer, je me ballade dans la ville et profite des terrasses en attendant que Javier sorte du boulot. Il vient me récupérer, m'emmène poser mes affaires chez lui, puis nous partons pour une longue ballade sur le front de mer. Et oui, Montevideo est à l'embouchure de la rivière, sur l'océan Atlantique, et la ville longe la mer, avec une promenade d'une vingtaine de kilomètres, bordée de plages. Javier me dit que là, c'est le premier jour de l'été, et tous les habitants de la ville sont dehors: joggers, baigneurs, bébés, chiens, tout le monde semble être sur le bord de mer, à discuter, boire du maté ou de la bière, jouer de la musique ou simplement admirer le coucher de soleil... Et nous aussi, on profite du beau temps et du spectacle... Je n'ai pas pris mon appareil, et c'est bien dommage. Nous sommes ensuite rejoints par Edel, une amie de Javier, puis Thomas, un autre ami, vient nous chercher pour nous emmener dans une soirée. En fait, il s'agit d'un bar où se produisent des nouveaux talents, mais il y a tellement de monde qu'il y a au moins une centaine de personnes assises dehors sur des chaises, étalées sur trois terrasses... J'y ai croisé des artistes, uruguayens, donc je n'ai évidemment aucune idée de qui il s'agit! La soirée se poursuit jusqu'à tard....
Le lendemain, il pleut des cordes. Voilà, moi qui voulais faire des photos, et bien elles seront toutes grises... Je rejoins Javier pour manger, puis me ballade dans la vieille ville, profitant d'une acalmie, avant de retourner à l'appart de Javier et de m'écraser pour une sieste. Le soir, c'est ballade en voiture pour me montrer les quartiers plus éloignés du centre, puis restaurant de poissons, et échange de musique et de titres de bouquins. Samedi, je dois reprendre le bus à 15 heures, et Javier a un cours d'allemand le matin. C'est donc Edel qui s'y colle, et qui m'emmène au Mercado del Puerto, un endroit typique de Montevideo. c' est en fait une grande halle en bois et en fer forgé où sont regroupés une vingtaine de restaurant de viande.
Le samedi, il y a foule, pour boire un verre, manger un en-cas ou encore un vrai repas. Les barbecues fument, les serveurs hèlent les passants, l'ambiance est vraiment géniale. Edel me fait goûter le Medio y Medio, la boisson locale, mélange de vin blanc et de cidre. Apparemment, il faut y aller doucement avec ça, parce que c'est super traitre, et ça rend bien malade. Nous attaquons le repas en face du barbecue géant, avec une sorte de saucisse grillée coupée en rondelles, accompagnée de Provolone fondu, c'est délicieux! Javier nous rejoint, et c'est parti pour un steak bien saignant accompagné d'une bouteille de vin local. Mais le vin n'est pas terrible, et Edel est déçue de ne pas pouvoir me faire goûter un excellent vin uruguayen. Les deux refusent que je paie quoi que ce soit, tenant à m'inviter, et Edel va même jusqu'à s'arrêter pour acheter une bouteille de Tanat uruguayen, un vin exceptionnel, classé parmi les six meilleurs vins rouges au monde. Je suis super gênée, mais ça lui tient à coeur de me faire découvrir ce que son pays a à offrir... Ai-je mentionné qu'au bout de cinq minutes que je la connaissais, elle me proposait les clés d'un appartement au bord de la mer à Punta del Este? C'est donc le coeur gros que je dis au-revoir à ces deux-là, qui ont fait de ce mini-séjour en Uruguay un moment particulier de mon voyage. On parle souvent des endroits exceptionnels que l'on visite, des opportunités que l'on a de faire des choses sortant de l'ordinaire, mais les moments forts du voyage, c'est aussi et surtout ceux où l'on fait des rencontres comme celles-ci...

De retour à Buenos Aires, je rejoins mon hôtel, et Mark et Rob. C'est l'anniversaire de Mark, et c'est parti pour une longue nuit Halloween-anniversaire... Nous attaquons la soirée par un repas dans le meilleur restaurant de viande de tout Buenos Aires, La Cabrera, où le steak kobe est juste exceptionnel... Nous sommes rejoints par Nic et Rose, des amis de Mark expatriés à Buenos Aires. Puis retour à l'hôtel pour quelques bières avant de se coller un peu de maquillage sur la figure histoire d'être acceptés dans la soirée Halloween à laquelle on est invité. Puis nous rejoignons tout un groupe d'expats chez Nic et Rose, avant d'aller à la fameuse soirée. Et là, c'est une soixantaine de personnes dans un appartement à peine plus grand que le mien, des Argentins, des expats, ça parle un mélange d'anglais et d'espagnol, et je jongle d'une langue à l'autre... Nous rentrons à l'hôtel à l'aube, après avoir bien célebré... Dimanche a donc été très tranquille. Aujourd'hui lundi, il pleut, j'ai déménagé de nouveau dans le centre, et je vais profiter de mes derniers jours dans la capitale. Prochain étape: un nom qui fait rêver, le bout du monde...

Et si c'était l'anniversaire de Mark, c'était aussi celui de Corinne, alors ma Coco, je l'ai déjà fait, mais je te souhaite ici de nouveau un super anniversaire, et j'aimerais bien être là pour le fêter avec vous et te faire un bisou. Et je souhaite aussi un bon anniversaire à mon tout petit frère, petit monstre né le jour d'Halloween!

Publié dans Uruguay

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M
<br /> Salut la chouilleuse<br /> A ce qu'on voit tu as retrouve la forme ca fait plaisir, continue a garder le rythme pour nos retrouvailles en decembre<br /> Que de rencontres ! C'est vrai que c'est ce qui fait d'un voyage qu'il soit memorable<br /> Continue a profiter<br /> Bises<br /> PS : pour les fringues on compatit on est comme toi on n'en peut plus d'etre habille toujours pareil !<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Je garde le rythme, je garde le rythme... J'ai hâte d'être en Décembre, si vous saviez. Je pense bien à vous, j'ai mis un com sur votre blog. Biz<br /> <br /> <br />
M
<br /> Slt oph<br /> Très content que tu sois de nouveau en forme.Tu as bien fait d'aller en Uruguay .C'est le vainqueur de la 1ere coupe du monde de foot en 1930.<br /> kiki a eu son avant dernier vaccin.PLus q'un en décembre.Elle a repris l"ecole aujourdhui.Pour moi il me reste deux vaccins en décembre.<br /> Il pleut sans arrêt depuis deux jours.<br /> On t"embrasse très fort tous les deux.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Tu fais de superbes rencontres et j'en suis ravie, moi qui avais peur que tu sois seule !!! Les choses non prévues sont souvent les meilleures et tu en fais une belle démonstration.<br /> Je te souhaite une très bonne continuation<br /> Continue à me faire réver<br /> Je t'embrasse très fort<br /> Lolo<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Et oui, de bien belles rencontres, et ça continue! Moi aussi je t'embrasse et te souhaite plein de courage pour ton déménagement... Bisous.<br /> <br /> <br />
K
<br /> Salut Ophélie,<br /> sympa l'escapade uruguayenne!!!! la bouffe, le vin etles potes : c'st la base!!!!<br /> Tu as peut-être perdu le rythme du boulot, mais pas celui des soirées!!!! ça c'est cool!!!<br /> Après une première semaine de vacances ensoleillée, l'automne s'est installé : chute des températures, pluie, la neige n'est plus très loin... on est loin de tes 40 degrés!<br /> Plus que deux jours avant la reprise et je n'ai encore rien fait; je n'arrive pas à me motiver! Au fait je continue mon remplacement à Manigod avec les MS/GS jusqu'à fin janvier. Je suis<br /> contente!!! Par contre l'inspection ne va pas tarder.<br /> A bientôt<br /> Gros bisous<br /> Karine<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Ouah, l'inspection, mon dieu, que c'est loin... Je te souhaite plein de courage en tous cas! Et oui, t'as vu, tu peux être fière, je perds pas le rythme!!! Je pense bien fort à toi en tous cas!<br /> Bisous<br /> <br /> <br />
E
<br /> Ca a l'air bien sympa ce petit détour par l'Uruguay!<br /> <br /> Au fait, tu as le bonjour de Carole et Mireille de la Biolle, qui te souhaitent un très bon voyage!<br /> <br /> <br />
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O
<br /> <br /> Salut Emeline, oui belle étape... encore une fois! Comment se passe les vacances? J'espère que tu en profites bien. Passe le bonjour à Mireille et Carole également, et de gros bisous à toi!<br /> <br /> <br /> <br />