Selamat tingal Indonesia!
Dernière semaine en Indonésie, et retour à Bali. De Kuta, je prends un bus pour le centre du pays pour rejoindre le village d’Ubud, au milieu des paysages de rizières qui font la réputation de l’île. J’y arrive dans l’après-midi, et profite de la piscine de l’hôtel sous un soleil magnifique. Je réserve la visite des alentours pour le lendemain, avec au programme ballade dans les rizières et visite des villages artisanaux. Mais le lendemain, le temps en a décidé autrement : il pleut des cordes, et dans ces cas-là, pas grand-chose à faire, si ce n’est courir d’une boutique à une autre, et profiter des bons restaurants, légions à Ubud. Je me fais d’ailleurs un petit plaisir : assiette de fromage accompagnée d’un verre de rouge pas terrible, mais qui a un peu le goût de la maison quand même. La météo ne s’arrange pas, et c’est encore sous une pluie battante que je me réveille le jour suivant. J’essaie de m’occuper comme je peux, et comme Ubud, c’est la ville des artistes balinais, on trouve tout un tas de cours : musique, danse, dessin, peinture, fabrication de bijoux… J’opte pour ce dernier et passe la matinée dans un atelier à dessiner et façonner un bijou en argent. Le résultat est ce qu’il est (la design-euse de bijoux qui passe par ici va se moquer), mais je repars avec une bague entièrement pensée par ma petite tête et fabriquée par mes petites mains. Je passe la soirée en compagnie de Darren, un expatrié américain, et sa fille Kayla, puis pars me coucher sous la pluie, et me réveille… sous la pluie !
Là, pas le choix, il me faut penser à bouger sans avoir profité des charmes d’Ubud, et embarque dans un bus pour le nord du pays, vers la plage de Lovina. Après presque quatre heures de route au milieu de paysages qui doivent être magnifiques par temps dégagé, nous arrivons à Lovina sous un beau soleil, et ça fait plaisir. Ce qui fait plaisir également, c’est l’hôtel avec la piscine magnifique qui me loue une petite cabane typique pour une bouchée de pain. En compagnie de Cindy et Caro, deux Françaises rencontrées dans le bus, nous partons marcher un peu le long de la plage. Ici, on est loin des plages Bounty des îles thaïlandaises, le sable est noir, et si la vue est bien sympathique, nous renonçons vite à nous poser, car en cinq minutes nous sommes assaillies par les vendeurs en tous genres : colliers, paréos, fruits, massages, tout y passe, avec le sourire, certes, mais on en a quand même vite marre. Nous quittons le bord de mer et réservons une journée de plongée le lendemain, avant de retourner profiter de la piscine.
Rendez-vous le matin pour une heure de voiture jusqu’à Permuteran, puis bateau jusqu’à la réserve naturelle de l’île de Menjangan, réputée être un des – si ce n’est le – plus beau site de plongée de Bali. Et là, grosse déception : si la mer vue du bateau est magnifique, sous l’eau, c’est très pauvre. Le tombant est certes magnifique, mais nous ne verrons rien d’intéressant sauf un hippocampe pygmée, seule bestiole que notre fabuleux divemaster se fatiguera à nous montrer… J’ai un bien meilleur souvenir des plongées d’il y a trois ans, autour d’Amed et de Nusa Lembongan. Nous rentrons à Lovina un peu déçues, et pour se consoler, nous nous faisons plaisir avec un plat de poisson grillé encore une fois décevant, après avoir été admirer le coucher de soleil sur la plage.
Le lendemain, j’ai décidé de repartir pour Kuta et d’y passer deux jours avant de quitter le pays, mais Cindy me fait remarquer qu’il y a des alertes aux inondations dans cette partie de l’île. Ne voulant pas remettre encore une fois l’expérience d’Ubud, je reste donc un jour de plus à Lovina, et nous louons des scooters afin d’explorer les alentours. Notre première étape, ce sera la ferme de perles du nord de Bali, où nous craquons pour « le luxe à un prix abordable », d’après le slogan. Puis nous repartons vers Lovina, s’arrêtant en route pour manger ou prendre des photos de la côte magnifique et des paysages de rizières, qui, s’ils ne valent pas ceux d’Ubud, ont l’avantage d’être ensoleillés, eux… Nous finissons la ballade par les sources chaudes, où nous faisons trempette dans une eau souffreteuse, au milieu des Balinais qui sont à ce moment-là en vacances. C’est bien moins joli qu’à Flores, mais ici, on peut se faire masser la graisse par des jets puissants, façon thalasso, ce qui va m’occuper un bon moment. Puis nous retournons à Lovina, et après une pause achat de fruits et colliers sur la plage, nous nous faisons un petit restaurant thaï qui sort du lot grâce à son « typique » cheesecake à la mangue.
Et puis, plus le choix : il est tant de retrouver la surf-attitude australienne de Kuta. Après une nouvelle traversée de l’île en bus, je rejoins la foule et trouve une chambre pas trop chère en plein cœur de l’animation. Je passe l’après-midi à faire peu de choses, ne trouvant pas le courage d’aller à la plage, et rejoins Cindy et Caro pour le repas du soir. Le lendemain, c’est le dernier jour, et nous le passons toutes les trois à arpenter les rues de Kuta à la recherche de T-shirts et de sandales, en nous engueulant régulièrement avec les vendeurs qui, non contents de nous proposer des prix hallucinants, se montrent très désagréables quand on leur fait remarquer. Mes fidèles Havaianas achetées en Argentine m’ont lâchée, moi qui pensais les traîner jusqu’à la fin du voyage, je suis donc contrainte et forcée de trouver une autre paire de chaussures : elle me sera vendue à un prix raisonnable après un marchandage sérieux et efficace de Caro, mais accompagnée d’un « You’re no good ! » de la vendeuse qui n’est pas contente de la transaction, bien que je lui ai proposé de lui rendre les chaussures si ça ne lui convenait pas. Et oui, c’est ça Kuta !!!
Malgré un séjour bien sympa à Lovina, cette grosse semaine à Bali ne se classera pas parmi mes plus beaux souvenirs, comme tout ce mois en Indonésie, d’ailleurs. La météo y a peut être été pour beaucoup… Je repars de ce pays enchantée par les plongées à Flores, mais beaucoup moins par le reste. J’ai dépensé énormément d’argent par rapport au plaisir que j’y ai pris : le prix des chambres est quasiment le même pour une ou deux personnes, et n’étant pas une grande fan de la cuisine locale, je n’ai pas pu me résoudre à manger dans les petits warung locaux. Et oui, 11 mois de voyage, ça commence à laisser des traces, et j’avoue être bien moins souple en ce qui concerne le confort et la nourriture…
J’ai donc quitté Bali pour Kuala Lumpur avec plaisir, et suis arrivée au milieu de la nuit dans mon petit dortoir où cette fois, il n’y a plus de bed bugs. La nuit a été courte, rythmée par les trajets incessants vers les toilettes de ma voisine de chambrée qui a célébré en avance la victoire des Pays-Bas au football, et finira par vomir dans le couloir… Ah, les charmes du dortoir ! Je me réveille quelques heures après à l’arrache pour sauter dans le métro et rejoindre Lucie, que j’avais rencontrée en Bolivie, et qui est en escale entre la Thaïlande et Bali, tout à l’envers de moi, quoi... Petit-déjeuner rapide au Starbucks, puis Lucie et sa pote Tiphaine partent attraper leur avion, me précédant de quelques heures. C’était court, mais bien sympa d’arriver à se capter entre deux vols. Après un repas dans mon restaurant préféré (clin d’œil à mes copines de voyage en Malaisie…), je prends à mon tour le bus pour l’aéroport, et m’envole pour Bangkok.
Ca y’est, comme je le disais, j’ai entamé le dernier mois de voyage, qui va être plus placé sous le signe des vacances : Fabien arrive dans quelques heures, nous partons pour le Cambodge, puis revenons en Thaïlande pour retrouver ma sœurette et son chéri, que je n’ai pas vus depuis mon départ. Cette fois, le voyage en solo, c’est fini ! Et ça sent presque le retour…
Je souhaite un super bon anniversaire à Cécile, et aussi à Marion avec un peu d’avance, juste au cas où je n’ai pas accès à internet quand il faut. Je pense bien à toi, et j’ai hâte de te voir ! Des bisous à toutes les deux. Et bonnes vacances à tous ceux qui sont concernés, et plus particulièrement à un certain collègue que le mauvais temps et l’approche de la date fatidique semblaient entrainer vers la mauvaise pente… Ca y’est, c’est fait, presque deux mois avant d’y retourner !
Il y a quelques photos à la suite des autres.