Beach Life
La dernière fois, je vous parlais d'un départ en catastrophe de Bangkok, qui se finissait les pieds dans l'eau bleue. Et depuis, plus de nouvelles: c'est que les dernières deux semaines ont été mise sous le signe de la glande, et la vraie, la grosse, celle qui fait du bien.
Départ un peu à l'arrache de Bangkok, c'est à dire sans douche, sans eau, sans provisions, pour un long trajet en bus, suivi de trois bateaux différents. Et oui, j'ai pas eu le choix, j'ai pris l'option très long détour... Et notre bus qui s'arrête régulièrement! Au milieu de la nuit, nouvelle pause suspecte, et là, on aperçoit le chauffeur et son aide qui courent après des pièces tombées du véhicule. Il y a des trucs qui ne tiennent plus, et malgré une heure de tentatives ratées, on repart à 20 km/h, en s'arrêtant à chaque endroit susceptible d'avoir la machine qui va permettre de resserrer la roue qui menace de se faire la malle. On la trouve, la fameuse machine, au bout de deux heures, donc la pause bouffe syndicale est annulée, on a pris trop de retard, et ce sera Noodle Soup à l'eau chaude de la station service...
Finalement, quasiment 24 heures plus tard, après avoir du parlementer serré pour ne pas me faire trop racketter par les taxis à mon arrivée sur Koh Tao, je rejoins Marie et Sylvain, en pleine sieste réparatrice. Ils se sont installés dans les hauteurs, un peu loin de l'animation, mais les bungalows se louent une bouchée de pain, et la vue sur la mer en contrebas vaudrait presque une partie de la marche en plein cagnard... un air de bout du monde. J’y ai passé cinq jours entre petite plage quasi déserte, reggae bar, fruits de mer à tomber servis dans notre hôtel, mangues fraîches épluchées par Sylvain sur la plage, tout ça en mode très, très lent… Nous y ont rejoint Anne-Cha, une amie de Marie, et Jérémy, qui est vite retourné de l’autre côté de l’île. J’ai fait deux journées de plongée, une fois avec Marie et Sylvain, une fois avec Ann-Cha, un peu déçue par ce qu’il y avait à voir. L’eau est chaude, très chaude (32°C) après un hiver trop doux, et les requins sont partis. Le requin-baleine était là 10 jours plus tôt… mais ça fait quand même du bien d’être sous l’eau, à faire des petites bulles au milieu des bancs de poissons.
Pour une journée, Sylvain, Marie et moi avons rompu la routine, et avons loué un scooter pour faire un tour sur l’île, bravant les routes défoncées et en pentes ultra-raides. Et entre deux vues à couper le souffle, et malgré mon expérience cambodgienne du scooter tout-terrain, je me fais une petite frayeur et me retrouve par terre avec quelques bleus et égratignures. Le scooter lui aussi est juste égratigné, mais peu importe, nous voilà confrontés à une des arnaques majeures de l’île : t’as cassé un peu, tu payes beaucoup… ou comment les loueurs de Koh Tao s’en mettent plein les fouilles. Malgré les dégâts mineurs, il faut s’acquitter d’une somme équivalente à un changement intégrale de la moitié du véhicule. Grâce aux talents de négociateurs de Sylvain, cela nous revient bien moins cher que prévu, mais toujours beaucoup trop. D’après les gars du club de plongée, je m’en suis super bien sortie, donc j’oublie vite l’incident en jurant quand même qu’on ne m’y reprendra plus.
Au bout de cinq jours, j’ai envie de changer de vue et suis donc Anne-Cha de l’autre côté de l’île. Nous nous installons à Thanote Bay, anse coupée du monde, et c’est reparti pour un rythme d’enfer. Nous y retrouvons Jérémy, toujours coincé sur l’île, et les journées passent vite, avec un goût d’eau salée, de Singha beer, et de poissons grillés pêchés par Jérémy depuis le kayak de mer. Nous y rencontrons Christophe et Aline, les blonds en voyage, qui finissent leur tour du monde en mode ultra-relax. La seule ombre au tableau, c’est la couleur de l’eau : après un orage d’enfer, la coulée de boue qui s’est déversée dans la baie lui donne une petite couleur marron qui empêche d’aller observer les bébés requins qui y pullulent. J'ai aussi retrouvé ma copine espagnole Imma, rencontrée il y a deux ans en plongée, toujours coincée sur l'île!
Et après cinq autre jours de repos absolu, c’est le moment de continuer sa route : Anne-Cha reprend son chemin vers Bangkok en prévision du retour, Jérémy part pour Koh Samui avant son retour en France, et moi, j’ai changé mes plans, et part loin vers le sud. Au vu de la situation politique en Thaïlande, qui s’est quand même bien calmée, mais impose encore un couvre-feu dans certains endroits, j’ai décidé d’échanger un mois entre le nord du pays et le sud du Laos contre un mois en Indonésie. Il faut donc que je rejoigne Kuala Lumpur, en Malaisie, pour bénéficier d’un tarif pas trop cher pour Bali. Et c’est parti pour une nuit sur le ferry, suivie d’une quinzaine d'heures de bus pour rejoindre la capitale, où je vais faire la rencontre de petites bêtes que j’avais réussi à éviter jusque là : les punaises de lit, ou « bed bugs » qui m’ont offert une nuit affreuse suivie d’une journée de démangeaisons sérieuses. Mais ça y’est, je suis enfin à Bali, et m’accorde une journée de repos absolu bien mérité, avant de filer vers un autre décor paradisiaque : les Gili Islands.
Ces presque deux semaines ont été passées en excellente compagnie, 100% française, et je fais un petit clin d’œil à mes compagnons de glande : Marie, ma pote de voyage favorite, et son chéri Sylvain, à très bientôt autour d’un plateau de fromage ou d’un verre de Chartreuse… Anne-Cha, à un de ces jours, j’espère, selon où le vent te portera dans les prochains mois… et Jérémy, à qui je souhaite un retour en France rempli de sérénité et de perspective d’autres voyages. A l’heure qu’il est, vous êtes tous en route vers votre avion pour la France, bon vol, et à un de ces jours !
Un autre clin d’œil à mes copines de France que je n’oublie pas : un excellent anniversaire à Karine et à Céline qui ont pris un an hier, levez un petit verre pour moi !!!
Les photos sont à la suite des précédentes dans le dernier album : elles ne sont pas nombreuses, à part de l’eau bleue, du sable et des poissons, il n’y a pas grand-chose à voir à Koh Tao. Elles donneront peut être un avant-goût de l’été à certains… qui y seront dans un peu plus d’un mois. La mise à jour du blog sera peut être moins suivie ici : je ne sais pas trop si j’aurai accès à internet régulièrement pendant le mois à venir, mais si ce n’est pas le cas, je mettrai tout à jour à mon retour en Thaïlande !