Sudamerica en el corazon...
Ouah! Dur le retour à Santiago! Après l'île de Pâques , ses moaïs et sa tranquillité, je retrouve la ville et ses joies: je prends la navette de l'aéroport pour rentrer à l'hôtel. Il est un peu plus de 21 heures, normalement, en une demi-heure, c'est réglé, je serai posée. Mais c'est sans compter l'incompétence du chauffeur qui ne sait pas où est mon hôtel et qui n'a pas osé demander. Il loupe donc la rue, continue dans Santiago, et décide que, puisqu'il est lancé, autant déposer tous les autres avant moi, et qu'il me lâchera sur le chemin du retour. J'ai donc droit à une petite visite de Santiago by night, les Chiliens dans la navette sont désolés pour moi et en profite pour commenter ce que l'on voit, et j'arrive à l'hôtel deux heures plus tard, un peu blasée quand même. Heureusement, il y a les sushis du restaurant d'à côté pour me remonter le moral. Parce que ça y'est, c'est officiel, mon corps est en refus complet de viande, je paye un peu mes abus argentins.
Le matin suivant, c'est encore une fois les joies du retour dans les hôtel surpeuplés et leurs dortoirs bruyants. Nous sommes toutes réveillées par une des occupantes de la chambre, une charmante mamie de 74 ans qui est rentrée tellement blindée la veille qu'elle n'était pas en état de faire son sac, et a encore tellement mal aux cheveux qu'elle mettra plus de 45 minutes à rassembler bruyamment ses affaires. On la maudit toutes, et en même temps, comme on respecte les personnes âgées, personne ne dit rien, bien qu'intérieurement, on pense quand même qu'elle a passé l'âge... Puisque je suis debout, je me décide à faire un petit intermède culturel, et file visiter le musée des arts pré-colombiens. C'était bien, ça m'a donné bonne conscience (parce que je crois qu'en quatre mois, j'ai du visiter trois musées, j'ai pas vraiment axé ce voyage vers la culture...), donc bonne opération. En revenant du musée, je tombe sur une manifestation énorme. Déjà la veille, j'avais remarqué lors de mon arrivée tardive que le quartier était animé. C'est les élections présidentielles le week-end suivant, donc je pense d'abord à tort que c'est une manifestation de soutien au candidat communiste, au vu des drapeaux qui flottent. Mais en fait, pas du tout: c'est un cortège en hommage à Victor Jara, chanteur engagé, symbole de la barbarie du régime Pinochet. Il avait été torturé puis assassiné en 1973, et enterré semi-clandestinement par ses compagnons, et le 5 décembre 2009, après trois jours de veillée durant lesquelles des milliers de Chiliens sont venus se recueillir devant son cercueil, il a été officiellement inhumé à Santiago. C'est un rappel de l'histoire tragique et récente de ce pays, que l'on a vraiment tendance à oublier au vu de sa modernité et du sentiment que l'on a d'être à Santiago comme dans n'importe quelle capitale européenne. Les Chiliens, eux, ne veulent pas oublier, preuve en est l'immense cortège qui rend hommage à un héros national, à grand coup de musique , de danses et de spectacles de rue, entrecoupés parfois d'une de ses chansons, reprise en coeur, les voix chargées d'émotion...
Je finis la journée au bord de la piscine pour changer, me couche tôt, car le lendemain, je pars à Valparaiso. C'est à seulement deux heures de bus, une rigolade après les distances que j'ai parcourues récemment! Une charmante vieille dame est assise à côté de moi et me fait la causette pendant tout le trajet, horrifiée par le fait que je voyage seule. Elle insiste pour faire une photo avec moi et toute sa famille, je vais donc certainement trôner au milieu d'un salon chilien entourée de ses trois petits enfants, ouais! Elle me laisse partir après m'avoir serrée dans ses bras, et m'avoir abreuvé ede moults Cuidate et de bénédictions... Si après ça il m'arrive quelque chose, c'est que Dieu ne l'a pas entendue! L'après-midi sera consacrée à flâner sur les collines de Valparaiso, ville classée au patrimoine mondiale de l'humanité. On comprend pourquoi: c'est beau, c'est typique, c'est unique. La ville est bâtie autour d'une baie dominée par 44 collines. Les maisons construites en haut de petits escaliers tortueux, au fond de culs-de-sac étroits ou encore perchées à flanc de colline sont soit des vestiges de l'architecture coloniale, soit des édifices de tôles de toutes les couleurs, et l'ensemble à un charme vraiment particulier. Le poète Pablo Neruda était d'ailleurs tombé amoureux de cette ville, dans laquelle il avait une de ses célèbres maison, La Sebastiana, que l'on peut visiter. Et bien, il s'embêtait pas, le Pablo! Sa maison, c'était en elle-même une oeuvre d'art qui s'étire sur quatre étages, ayant chacun une immense baie vitrée qui donne sur la mer. Elle est remplie de ses objets fétiches, il a fait, selon ses propres termes, de sa maison un terrain de jeu, et le résultat est surprenant. Pas de photos, c'est interdit!!! Ca a été pour moi l'occasion de découvrir un peu sa poésie avec laquelle je n'étais pas du tout familière. Le soir, petit resto avec Pia, ma voisine de chambre hollandaise, suivi d'une vraie nuit et d'un énorme petit-déjeuner. Le patron de l'hôtel fait une confiture de kiwi maison qui déchire, dont la réputation lui vaut de remplir son hôtel quasiment tous les soirs... Je pars ensuite explorer les alentours proches, puisque l'hôtel est situé en plein milieu du musée à ciel ouvert de Valparaiso. Il s'agit en fait d'oeuvres d'art qui ont été peintes sur les murs des édifices de la colline, et si certaines sont magnifiques, c'est bien dommage qu'elles soient souvent recouvertes de tags vachement moins artistiques, eux... Puis je quitte Valparaiso avant midi, car le jour suivant, c'est la fête de la vierge, et sur la route entre Santiago et Valparaiso se trouve le point d'arrivée du pélerinage, une église située au bord de la route au milieu de nulle part. Les pélerins sont partis à pied de Santiago le matin, et à partir de trois heures, la route est fermée pour permettre à tous ceux qui arrivent de faire la fête comme il se doit autour de l'église.
Je rejoins donc Santiago, mon hôtel et sa piscine, devant lquelle je retrouve quelques Français croisée rapidement avant Valparaiso, et quelques nouveaux. Et là, la bonne nouvelle tombe: c'est mon dernier soir à Santiago, il y a Buena Vista Social Club qui joue, et il y a encore de la place. Nous voilà donc partis pour le centre chercher les tickets, mais pas de bol: le concert a été annulé, un des musiciens est malade... Grrh! On se rabat donc sur une soirée sushis-vin, et ma dernière nuit en Amérique du Sud sera encore une fois trop courte. Je passe le dernier jour à glander et à bronzer, un peu nostalgique...
Rendez-vous en Australie pour ma prochaine et courte étape! Et comme le Chili, c'est fini, voilà le:
BILAN CHILI:
- temps passé: 21 jours
- argent dépensé: 675 euros, soit une moyenne de 32 euros par jour.
Les grosses dépenses: location de voiture à l'Ile de Pâques, 40 euros, ballade à cheval à l'ïle de Pâques, 35 euros, entrée du parc Torres del Paine + bus + catamaran, 60 euros. Sinon, rien de très particulier. Tout au Chili est plus cher que dans les autres pays, en terme de nourriture et de logement. Je n'ai pas dépensé tant que ça parce que je n'ai pas fait beaucoup d'activités, et que j'ai beaucoup cuisiné.
- coups de coeur: le Torres del Paine, et la magie de Rapa Nui .
- une erreur de parcours: Je n'ai pas vu grand chose du pays, c'est ça mon erreur.
- de belles rencontres: Ananda, Judy et Martha, mes compagnons de l'Ile de Pâques, Tiff et Rob pour la deuxième fois.
- choses volées: aucune.
- choses perdues: Alors là, c'est le point noir, j'ai abusé: mes lunettes de soleil, deux cadenas, et un bracelet auquel je tenais particulièrement, les boulasses!
- une boisson: Bien évidemment, le vin rouge... Encore!
- un plat: Euh... Les sushis???
- une chanson: pas le choix, ce sera celle-ci:link
- et enfin quelques bonnes adresses:
- Hostel La Casa Roja à Santiago
- Hostel El Caracol à Valparaiso
- Camping Minihona à Rapa Nui
- Pizzeria Magna Grande à Puerto Natales
- Restaurant Platipus à Santiago
Je quitte l'Amerique du Sud après un peu plus de 4 mois, et même si ce n'est pas la fin du voyage, loin s'en faut, c'est la fin d'une étape importante. J'ai aimé ce continent: le Pérou et sa culture, l'Argentine et ses paysages, la Bolivie et son côté hors du temps, l'Uruguay et ses habitants, le Chili et ses coins sauvages... Je pars avec des images plein les yeux et le coeur, et je pense déjà au prochain voyage qui me ramenera de ce côté-là de la Terre...
Le matin suivant, c'est encore une fois les joies du retour dans les hôtel surpeuplés et leurs dortoirs bruyants. Nous sommes toutes réveillées par une des occupantes de la chambre, une charmante mamie de 74 ans qui est rentrée tellement blindée la veille qu'elle n'était pas en état de faire son sac, et a encore tellement mal aux cheveux qu'elle mettra plus de 45 minutes à rassembler bruyamment ses affaires. On la maudit toutes, et en même temps, comme on respecte les personnes âgées, personne ne dit rien, bien qu'intérieurement, on pense quand même qu'elle a passé l'âge... Puisque je suis debout, je me décide à faire un petit intermède culturel, et file visiter le musée des arts pré-colombiens. C'était bien, ça m'a donné bonne conscience (parce que je crois qu'en quatre mois, j'ai du visiter trois musées, j'ai pas vraiment axé ce voyage vers la culture...), donc bonne opération. En revenant du musée, je tombe sur une manifestation énorme. Déjà la veille, j'avais remarqué lors de mon arrivée tardive que le quartier était animé. C'est les élections présidentielles le week-end suivant, donc je pense d'abord à tort que c'est une manifestation de soutien au candidat communiste, au vu des drapeaux qui flottent. Mais en fait, pas du tout: c'est un cortège en hommage à Victor Jara, chanteur engagé, symbole de la barbarie du régime Pinochet. Il avait été torturé puis assassiné en 1973, et enterré semi-clandestinement par ses compagnons, et le 5 décembre 2009, après trois jours de veillée durant lesquelles des milliers de Chiliens sont venus se recueillir devant son cercueil, il a été officiellement inhumé à Santiago. C'est un rappel de l'histoire tragique et récente de ce pays, que l'on a vraiment tendance à oublier au vu de sa modernité et du sentiment que l'on a d'être à Santiago comme dans n'importe quelle capitale européenne. Les Chiliens, eux, ne veulent pas oublier, preuve en est l'immense cortège qui rend hommage à un héros national, à grand coup de musique , de danses et de spectacles de rue, entrecoupés parfois d'une de ses chansons, reprise en coeur, les voix chargées d'émotion...
Je finis la journée au bord de la piscine pour changer, me couche tôt, car le lendemain, je pars à Valparaiso. C'est à seulement deux heures de bus, une rigolade après les distances que j'ai parcourues récemment! Une charmante vieille dame est assise à côté de moi et me fait la causette pendant tout le trajet, horrifiée par le fait que je voyage seule. Elle insiste pour faire une photo avec moi et toute sa famille, je vais donc certainement trôner au milieu d'un salon chilien entourée de ses trois petits enfants, ouais! Elle me laisse partir après m'avoir serrée dans ses bras, et m'avoir abreuvé ede moults Cuidate et de bénédictions... Si après ça il m'arrive quelque chose, c'est que Dieu ne l'a pas entendue! L'après-midi sera consacrée à flâner sur les collines de Valparaiso, ville classée au patrimoine mondiale de l'humanité. On comprend pourquoi: c'est beau, c'est typique, c'est unique. La ville est bâtie autour d'une baie dominée par 44 collines. Les maisons construites en haut de petits escaliers tortueux, au fond de culs-de-sac étroits ou encore perchées à flanc de colline sont soit des vestiges de l'architecture coloniale, soit des édifices de tôles de toutes les couleurs, et l'ensemble à un charme vraiment particulier. Le poète Pablo Neruda était d'ailleurs tombé amoureux de cette ville, dans laquelle il avait une de ses célèbres maison, La Sebastiana, que l'on peut visiter. Et bien, il s'embêtait pas, le Pablo! Sa maison, c'était en elle-même une oeuvre d'art qui s'étire sur quatre étages, ayant chacun une immense baie vitrée qui donne sur la mer. Elle est remplie de ses objets fétiches, il a fait, selon ses propres termes, de sa maison un terrain de jeu, et le résultat est surprenant. Pas de photos, c'est interdit!!! Ca a été pour moi l'occasion de découvrir un peu sa poésie avec laquelle je n'étais pas du tout familière. Le soir, petit resto avec Pia, ma voisine de chambre hollandaise, suivi d'une vraie nuit et d'un énorme petit-déjeuner. Le patron de l'hôtel fait une confiture de kiwi maison qui déchire, dont la réputation lui vaut de remplir son hôtel quasiment tous les soirs... Je pars ensuite explorer les alentours proches, puisque l'hôtel est situé en plein milieu du musée à ciel ouvert de Valparaiso. Il s'agit en fait d'oeuvres d'art qui ont été peintes sur les murs des édifices de la colline, et si certaines sont magnifiques, c'est bien dommage qu'elles soient souvent recouvertes de tags vachement moins artistiques, eux... Puis je quitte Valparaiso avant midi, car le jour suivant, c'est la fête de la vierge, et sur la route entre Santiago et Valparaiso se trouve le point d'arrivée du pélerinage, une église située au bord de la route au milieu de nulle part. Les pélerins sont partis à pied de Santiago le matin, et à partir de trois heures, la route est fermée pour permettre à tous ceux qui arrivent de faire la fête comme il se doit autour de l'église.
Je rejoins donc Santiago, mon hôtel et sa piscine, devant lquelle je retrouve quelques Français croisée rapidement avant Valparaiso, et quelques nouveaux. Et là, la bonne nouvelle tombe: c'est mon dernier soir à Santiago, il y a Buena Vista Social Club qui joue, et il y a encore de la place. Nous voilà donc partis pour le centre chercher les tickets, mais pas de bol: le concert a été annulé, un des musiciens est malade... Grrh! On se rabat donc sur une soirée sushis-vin, et ma dernière nuit en Amérique du Sud sera encore une fois trop courte. Je passe le dernier jour à glander et à bronzer, un peu nostalgique...
Rendez-vous en Australie pour ma prochaine et courte étape! Et comme le Chili, c'est fini, voilà le:
BILAN CHILI:
- temps passé: 21 jours
- argent dépensé: 675 euros, soit une moyenne de 32 euros par jour.
Les grosses dépenses: location de voiture à l'Ile de Pâques, 40 euros, ballade à cheval à l'ïle de Pâques, 35 euros, entrée du parc Torres del Paine + bus + catamaran, 60 euros. Sinon, rien de très particulier. Tout au Chili est plus cher que dans les autres pays, en terme de nourriture et de logement. Je n'ai pas dépensé tant que ça parce que je n'ai pas fait beaucoup d'activités, et que j'ai beaucoup cuisiné.
- coups de coeur: le Torres del Paine, et la magie de Rapa Nui .
- une erreur de parcours: Je n'ai pas vu grand chose du pays, c'est ça mon erreur.
- de belles rencontres: Ananda, Judy et Martha, mes compagnons de l'Ile de Pâques, Tiff et Rob pour la deuxième fois.
- choses volées: aucune.
- choses perdues: Alors là, c'est le point noir, j'ai abusé: mes lunettes de soleil, deux cadenas, et un bracelet auquel je tenais particulièrement, les boulasses!
- une boisson: Bien évidemment, le vin rouge... Encore!
- un plat: Euh... Les sushis???
- une chanson: pas le choix, ce sera celle-ci:link
- et enfin quelques bonnes adresses:
- Hostel La Casa Roja à Santiago
- Hostel El Caracol à Valparaiso
- Camping Minihona à Rapa Nui
- Pizzeria Magna Grande à Puerto Natales
- Restaurant Platipus à Santiago
Je quitte l'Amerique du Sud après un peu plus de 4 mois, et même si ce n'est pas la fin du voyage, loin s'en faut, c'est la fin d'une étape importante. J'ai aimé ce continent: le Pérou et sa culture, l'Argentine et ses paysages, la Bolivie et son côté hors du temps, l'Uruguay et ses habitants, le Chili et ses coins sauvages... Je pars avec des images plein les yeux et le coeur, et je pense déjà au prochain voyage qui me ramenera de ce côté-là de la Terre...
i Sudamerica, no te olvidare, estas en el corazon!