La Thailande, c'est chaud!
Retour à Bangkok pour la énième fois du voyage : c’est mon « hub »asiatique, là où tous mes vols convergent, ce qui en ce moment n’est pas la meilleure des idées, puisque d’après les médias, la ville est mise à feu et à sang par les militants anti-gouvernementaux de gauche, les Chemises Rouges. En réalité, seule une partie de la ville est concernée, autour de laquelle l’armée a délimité un périmètre de sécurité. S’il y a quelques temps, on pouvait encore contourner l’interdiction pour aller faire la photo-sensation au risque de se prendre une balle perdue, ce n’est plus le cas, et les touristes assez inconscients et bêtes pour s’approcher sont gentiment reconduits vers leur quartier de résidence. Je retrouve Valérie vers Kao San Road, le ghetto touristique, où l’on est un peu comme dans un cocon, loin des violences qui secouent une bonne partie de la ville. La seule conséquence des événements politiques : un nombre de touristes tellement bas qu’il est difficile de reconnaitre le quartier ultra-animé auquel je suis habituée.
Après une petite journée à retrouver mes marques (comprenez : à manger des plats thaïs délicieux, me faire masser, boire une petite Singha, etc…), je quitte la ville toujours en compagnie de Valérie pour Kanchanaburi, où j’avais déjà été rapidement à Noël. Le choix est également stratégique : Emilie et Romain rencontrés à Koh Chang il y a quelques temps seront à Bangkok dans trois jours, et si je veux les croiser, faut que je reste dans le coin. Nous prenons le bus, pensant en plus nous éloigner de la fournaise de Bangkok, mais en arrivant, on se rend compte qu’on a rêvé : il fait bien ses 40°, pour changer… Nous choisissons une guesthouse au bord de la rivière, recommandée par Jean de Dharamsala, avec un petit jardin plein de frangipaniers, et la meilleure vue sur la rivière. Fin de journée glande, on profite du Wi-fi, de notre terrasse, on essaie de ne pas trop bouger pour ne pas perdre 10 litres d’eau à la minute. Le lendemain, la journée commence de la même façon, et il me faudra tout mon courage pour me décider à bouger pour aller voir le fameux pont de la rivière Kwaï, une des curiosités de Kanchanaburi. Ca nous vaudra au moins une heure de marche en plein cagnard, quelques minutes sur place à prendre des photos, et pour moi, une belle rencontre :
Dernier jour à Kanchanaburi, on se lève, on loue un scooter, et on part pour le parc national d’Erawan, envahi par les familles thaïes qui viennent pique-niquer et profiter des sept niveaux de cascades en ce dimanche ensoleillé. La marche jusqu’en haut nous mène de niveau en niveau, où à chaque fois les bassins d’eau bleue nous appellent… c’est finalement tout en haut que nous nous jetterons à l’eau au milieu des petits thaïlandais pour une petite trempette bienvenue. Puis redescente et retour vers Kanchanaburi en scooter. Bilan : des paysages superbes, le plein de sourires et un beau coup de soleil pour moi…
Puis c’est le retour vers Bangkok, où je retrouve comme prévu Emilie et Romain en pleine session shopping avant le grand retour en France. Et ça fait bien plaisir de les retrouver ! On termine la journée en se racontant nos deux derniers mois de voyage. Le lendemain, nous décidons de quand même bouger un peu dans la ville et partons pour la visite du Wat Pho et de son Bouddha couché, pas une première pour moi, mais une visite agréable malgré la chaleur impressionnante. Le soir, nous fêtons tranquillement l’anniversaire de Valérie qui passe une décennie pendant ce voyage… Bon anniversaire, miss, et que cette dizaine d’années démarre sous les meilleures auspices… Et mercredi, il était grand temps de bouger : rendez-vous pris avec Marie et Sylvain dans les îles ! Marie, c’est ma copine du Vietnam et du Cambodge que je n’ai pas vue depuis plus de deux mois, et là encore, des retrouvailles qui font plaisir. Je prends donc un billet pour Koh Tao le soir même, et passe ma dernière journée avec Emilie et Romain en mode shopping, café et glande, suivant les infos qui passent en boucle les images de la reddition des Chemises Rouges après un assaut musclé de l’armée thaïlandaise en début de matinée. Le conflit est donc officiellement terminé, mais quelques heures plus tard, nous apprenons qu’un couvre-feu a été déclaré sur toute la ville, qui cessera de vivre entre 20 heures et 6 heures le lendemain matin. Même l’aéroport est fermé, et mon bus pour le sud annulé. Mais forte de mon expérience de glande forcée de 10 jours à Pokhara, je refuse d’attendre le lendemain, et change mon billet pour monter dans le premier bus qui part vers le sud. Ca me rajoute un beau détour, quelques heures de voyage et deux ou trois billets, mais au moins, j’ai quitté la chaleur rouge de Bangkok !
Maintenant, j’ai les pieds dans l’eau et la tête sous les cocotiers. Du paradis, je souhaite un bon anniversaire à ma petite sœur chérie Kiona, ma petite poupée qui a fêté ses 13 ans. Attends-moi pour grandir trop, je rentre bientôt !