Hong Kong
Hong Kong, c'était une des petites étapes pas vraiment attendues du voyage, glissée par la force des choses grâce aux escales imposées par mon billet tour du monde. J'y arrive à l'issue d'une courte nuit, après un touch down au Bengladesh, complétement décalquée, prête à passer une première journée vaseuse. Je saute dans le bus qui m'emmène vers le centre et rejoins le quartier de Kowloon, et l'immeuble où sont concentrées les guesthouses, recommandé par un expat rencontré dans l'avion. Première impression, Hong Kong, c'est grand, c'est vivant (surtout après le Nepal en tant de grève...), c'est une succession de boutiques et de centres commerciaux, c'est plein d'enseignes qui clignotent dans tous les sens, et de gens qui se déplacent en ligne droite, peu importe les obstacles humains se dressant devant eux. Je trouve l'immeuble de 16 étages abritant les guesthouses: j'en visite deux avant de trouver mon bonheur, tout relatif, puisque tout l'immeuble ressemble plus à un regroupement de marchands de sommeil pour les réfugiés Nigérians et Pakistanais qui peuplent l'endroit qu'à des guesthouses pour touristes.
Ma chambre est étonnamment peu chère, le petit papy de la reception adorable, et je pars visiter la ville immédiatement, car toute tentative de position couchée ou assise pourrait être suivie d’une journée complète de sommeil. Pour cette fois, ce sera le nord de l’île de Kowloon, malgré la pluie diluvienne qui tombe maintenant, ses boutiques et centres commerciaux, ses marchés, son électronique. J’en profite pour acheter un nouvel objectif pour mon appareil, des filtres, et fais une razzia dans une de mes boutiques de fille préférée, avant de retourner dans ma chambre minuscule. Mais pas question de dormir, je repars vers le sud, marche le long de l’esplanade qui offre une superbe vue sur l’île de Hong Kong, puis m’installe pour assister au show laser sons et lumières, à mon sens un énorme gaspillage , puisqu’en un quart d’heure, on a certainement utilisé une année d’électricité en Birmanie. Mais c’est l’occasion pour quelques hôtels et grandes marques de faire un bon coup de pub… et la vue reste impressionnante. Après un repas bien gras, comme ça se fait beaucoup par ici, je tombe par hasard sur Igor et Peter, croisés plus tôt dans l’ascenseur, qui m’invitent à boire le cognac dans leur chambre un peu plus grande que la mienne. Ces deux Québécois ont visité un bout de la Chine, n’ont pas aimé, et sont maintenant en route pour la Thaïlande où il est possible que je les croise.
Le deuxième jour sera consacré à la visite d’une partie de l’île de Lantau : pour accéder aux hauteurs de l’île, il faut prendre le téléphérique, où marcher, mais là, je n’ai pas le temps. Ce sera donc vingt-cinq minutes suspendue à un câble, avec une vue plongeante sur l’aéroport, le quartier des affaires et les collines qui se jettent dans la mer. En haut, je monte les marches qui mènent à la statue de Bouddha, puis parcours un bout de forêt pour atteindre le chemin de la sagesse. Puis je redescends doucement, et récupère le métro pour l’île de Hong Kong et le quartier des antiquaires afin de visiter quelques galeries d’art
recommandées par Igor et Peter. En chemin, je m’arrête dans Mc Do’, histoire de profiter du wi-fi gratuit, et constate en vérifiant mes billets d’avion que British Airways a oublié d’annuler un vol que je ne prends plus, je suis donc bonne pour trouver un bureau Cathay Pacific pour leur signaler l’erreur. Visite de l’ile avortée ! Le programme du soir, ce sera le marché de nuit de Temple Street et ses innombrables stands de bouffe, de gadgets et de faux accessoires griffés.
Il me reste une matinée pour voir encore quelques coins de Hong Kong, je prends donc le ferry en direction des quartiers que je n’ai pas pu voir la veille, et tente de trouver l’escalator qui monte sur les hauteurs. Mais après m’être perdue dans les innombrables centres commerciaux que l’on est obligés de traverser pour atteindre l’autre rive des grandes artères, après avoir bavé devant les vitrines de Paul Smith ou Manolo Blahnik, je ne trouve que des escalators qui redescendent du sommet, et n’ai ni le courage, ni les jambes de me lancer dans l’ascension. Et comme il est encore tôt, le quartier des antiquaires est bien calme, et les galeries d’art pas encore éveillées. Il ne me reste plus qu’à retourner à mon hôtel, faire mon sac, et prendre un bus pour l’aéroport. Mon vol pour Bangkok est en fin d’après-midi, et après une cure de Starbucks et de Filet O Fish du Mc Donalds (j’aime décidément pas la bouffe chinoise…), je ne suis pas mécontente de rejoindre la Thaïlande et sa nourriture divine.
Hong Kong, ça a été une étape sympa, marquée par l’arpentage de la ville pendant des heures, et par des sessions impressionnantes de lèche-vitrine, et après le calme forcé du Népal, j’ai apprécié. Ca reste une grande ville, donc pour moi, trois jours étaient suffisants, mais je repars de cette mégalopole avec les yeux pleins de lumières des néons multicolores, et d’images de ces buildings géants qui surplombent la baie. Hong Kong, c’était chouette !