Cambodge vs Vietnam: 2367519 à 2 (la baie d'Halong et les nems...)
Le titre dit tout, le Cambodge, après le Vietnam, c'est le BONHEUR! Après avoir réglé mes comptes avec Vietnam Airlines à propos de mon sac à dos déchiré, je sors de l'aéroport de Phnom Penh et pars avec le premier tuk-tuk
aperçu, juste parce qu'il a un grand sourire, et que ça fait plaisir... Je rejoins le quartier du lac, quartier des routards, et trouve une chambre basique à 5 dollars, dans une guesthouse où avant de te demander ton nom, on te demande si tu veux un peu de drogue. Il fait terriblement chaud, le quartier est bien sale, mais qu'est-ce que ça fait du bien d'être entourée de gens souriants et détendus... Après une petite sieste bercée par le ronronnement du ventilateur, je pars checker mes mails, et là, bonne surprise, Marie me rejoint le lendemain. Elle aussi a cassé sa tirelire pour fuir le Vietnam, même si elle doit y retourner pour retrouver un pote dans un peu plus de deux semaines. Je visite un peu le coin, effectivement bien sale et un peu glauque, mais j'aime bien, c'est l'Asie décadente comme on peut l'imaginer, avec sa moiteur, ses odeurs, ses chambres à trois dollars pour backpackers fauchés, son tourisme sexuel et sa drogue, le tout concentré dans un tout petit périmètre. Je retourne sur internet pour vérifier que Marie a bien le nom de la guesthouse, et là, je rencontre Luc, un cheminot Niçois à la retraite qui parcourt l'Asie pour quelques mois, et va filer au Vietnam très bientôt. Il m'invite à boire une bière pour que je lui parle de ce pays, et je lui raconte mes mésaventures. Il confirme qu'il a recueilli les mêmes impressions négatives d'un nombre incalculable de voyageurs entre le Laos et le Cambodge, ce qui l'a amené à réduire son séjour là-bas de plus des deux-tiers. On finit la soirée sur la terrasse de notre guesthouse, à manger et boire des bières en profitant du coucher de soleil sur le lac.
Le lendemain, je fais une bonne grasse matinée, change de chambre pour la "de luxe" à sept dollars, et attends Marie qui débarque à midi, un grand sourire aux lèvres, trop heureuse d'être arrivée ici. On part à pied visiter un peu la ville, trouver une autre guesthouse (parce que le quartier du lac, c'est marrant, mais pas non plus à très long terme...), et on finit au marché russe, un des plus gros de Phnom Penh. On y trouve de tout: fringues, faux sacs griffés, brosses à dents, poissons et légumes, etc... Nous sommes trop heureuses d'être abordées calmement par des gens souriants, et on négocie à peine les prix, du coup... Il va falloir oublier les deux dernières semaines si on ne veut pas se faire saigner. On retrouve ensuite Luc pour l'apéro, puis pour un dîner pas cher et super bon, comme partout ici.
Après nos quinze jours de galère, on a décidé de partir se reposer. Ce sera donc Sihanoukville et ses plages, et sur les recommandations de Marc, un Américain rencontré au Laos l'année dernière, et du copain de Marie, notre choix se porte sur Otres Beach, la plus loin de l'agitation de Sihanoukville qui a la réputation d'être devenue la petite Pattaya du Cambodge. Choix parfait: une plage de rêve s'étire sur quelques kilomètres devant nous, quasiment déserte, bordée de chaises longues presque vides et de petits restaurants et bungalows des plus basiques. On marche, on tourne, et on finit par trouver une chambre toute neuve pour dix dollars, avec en prime le bruit des vagues pour nous bercer. Et là commence un doux séjour complétement oisif, comme on l'a voulu: sur Otres, notre plus grosse préoccupation a été de marchander nos mangues. On a beaucoup squatté au Sunshine Café, chez Moni et Kem, un petit coin de paradis qui sert des fruits de mer à tomber par terre pour une poignée de dollars. Le reste du temps, on était soit dans l'eau cristalline à savourer notre tranquillité, soit sur notre chaise longue. Point stratégique, la chaise longue: on n'a même pas besoin d'en bouger pour se faire servir des fruits frais, des crevettes grillées ou encore se faire masser.... La vie est douce au paradis!
Le troisième jour, on brise le cycle et on quitte la plage pour un tour en bateau vers les îles au large de Sihanoukville. Au programme, plages perdues, snorkelling et farniente. Notre premier stop nous amène à Bamboo Island, sur une plage privée paradisiaque où on peut passer la nuit pour quelques dollars. Et on continue sur notre lancée vers une autre île où le scénario se répète: plage privée, une poignée de bungalows, et un restaurant. On rejoint notre plage avec le projet d'aller passer la nuit suivante sur Bamboo Island. Jenny et Sophie, deux Irlandaises rencontrées sur le bateau, sont bien motivées, mais à l'arrivée, tout est plein, et on abandonne le projet. On passe la soirée au Sunshine Café, encore une fois. Le lendemain, on profite de notre dernier jour de farniente. Et oui, toutes les bonnes choses ont une fin, et il faut qu'on se remmette en mouvement si on veut partir vers la jungle au nord du pays. On change de chambre, et on trouve un bungalow à cinq dollars chez un Français tout décalé qui boit du pastis plus que son foie ne peut le supporter. Il nous offre le verre de bienvenue en fin de matinée, une dose de cheval, histoire de nous rappeler quel goût à la France à l'heure de
l'apéro. On finit notre journée entre l'eau transparente, la chaise longue et le Sunshine Café, pour changer.
Le jour suivant a un petit goût amer: c'est dur de quitter un endroit comme celui-là, d'autant plus qu'il est voué à disparaître, le gouvernement cambodgien souhaitant récupérer ses terrains de bord de plage pour les revendre à des promoteurs. Nous quittons la plage à moto et regagnons Sihanoukville, où on embarque dans un bus pour Phnom Penh. On s'installe dans notre nouvel guesthouse, dans un quartier plus clean, et après un bon repas, et un mojito, on part se coucher, crevées d'avoir retrouvé l'agitation toute relative de la capitale cambodgienne. On a pris un jour entre avant d'embarquer pour le Ratanakiri, jour qu'on a passé à se ballader sous la chaleur écrasante de Phnom Penh. On n'a rien visité, on n'était pas correctement habillées pour entrer au Palais Royal, et du coup, on est rentré tôt à la guesthouse, ce qui me permet de mettre à jour le blog.
Demain, c'est le départ pour le Nord vers une région plus reculée et peu touristique, le Ratanakiri. On décolle à 6H30 pour une longue journée de bus... De grosses attentes, parce que pour l'instant, le Cambodge, c'est comme ça:

Une grosse pensée pour tous mes collègues qui sont en ce moment en vacances...
Le lendemain, je fais une bonne grasse matinée, change de chambre pour la "de luxe" à sept dollars, et attends Marie qui débarque à midi, un grand sourire aux lèvres, trop heureuse d'être arrivée ici. On part à pied visiter un peu la ville, trouver une autre guesthouse (parce que le quartier du lac, c'est marrant, mais pas non plus à très long terme...), et on finit au marché russe, un des plus gros de Phnom Penh. On y trouve de tout: fringues, faux sacs griffés, brosses à dents, poissons et légumes, etc... Nous sommes trop heureuses d'être abordées calmement par des gens souriants, et on négocie à peine les prix, du coup... Il va falloir oublier les deux dernières semaines si on ne veut pas se faire saigner. On retrouve ensuite Luc pour l'apéro, puis pour un dîner pas cher et super bon, comme partout ici.
Le jour suivant a un petit goût amer: c'est dur de quitter un endroit comme celui-là, d'autant plus qu'il est voué à disparaître, le gouvernement cambodgien souhaitant récupérer ses terrains de bord de plage pour les revendre à des promoteurs. Nous quittons la plage à moto et regagnons Sihanoukville, où on embarque dans un bus pour Phnom Penh. On s'installe dans notre nouvel guesthouse, dans un quartier plus clean, et après un bon repas, et un mojito, on part se coucher, crevées d'avoir retrouvé l'agitation toute relative de la capitale cambodgienne. On a pris un jour entre avant d'embarquer pour le Ratanakiri, jour qu'on a passé à se ballader sous la chaleur écrasante de Phnom Penh. On n'a rien visité, on n'était pas correctement habillées pour entrer au Palais Royal, et du coup, on est rentré tôt à la guesthouse, ce qui me permet de mettre à jour le blog.
Demain, c'est le départ pour le Nord vers une région plus reculée et peu touristique, le Ratanakiri. On décolle à 6H30 pour une longue journée de bus... De grosses attentes, parce que pour l'instant, le Cambodge, c'est comme ça:
Une grosse pensée pour tous mes collègues qui sont en ce moment en vacances...